La Harley-Davidson Fat Boy et moi c'est une histoire d'amour qui dure depuis de nombreuses années, avant même que je ne craque pour le modèle 2014, un Fat Boy 103 noir, bien vite passé en Stage 1.
J'ai pourtant tourné autour de tous les modèles quand j'ai décidé de remplacer mon brave 1200 Nightster et ses 50.000 kilomètres au compteur.
“T'es certain que c'est bien le Fat Boy qui te fait de l’œil ?”
“Tu préfères pas un modèle Touring pour rouler plus confort ?”
“Tu ne crois pas que le Street Glide serait plus adapté ?”
“C'est pas un peu gros pour toi ?” (non mais !!)
Je vous passe les messages subliminaux reçus de et par mon cerveau et celui des autres !
Mais non, j'ai eu beau me poser cent fois la question, faire plusieurs essais, vérifier que l'entrée du garage convenait (le factuel, toujours le factuel), j'en revenais toujours au gros garçon.
Pourquoi le Fat Boy ?
Parce que.
Il vous faut d'autres raisons ?
Le Fat Boy parce que cette moto a quelque chose que les autres n'ont pas. Elle me ressemble, joueuse de fond de court, amoureuse des longues histoires plus que des amourettes, apte à encaisser les envies soudaines comme les projets au long cours, un saut dans Paris comme 1.000 bornes pour descendre à Menton.
Tout ça sans se plaindre, sans me tanner le c.., tout en supportant mon gros sac (celui-ci) et en émettant quelques cris métalliques dans les ronds-points pour me rappeler à l'ordre (une histoire d'angle que je n'ai jamais bien comprise …).
Bien sûr je pourrais vous dire qu'Arnold y est pour quelque chose aussi, mais non, sincèrement, si j'aime le Fat Boy c'est parce que … c'est comme ça.
On a encore le droit de ne pas être rationnel, non ?
Des origines à nos jours
Cela fait un moment déjà que je collecte des informations sur la Harley-Davidson Fat Boy, depuis le tout premier modèle de 1990, avec les bandes jaunes sur les culasses, jusqu'au modèle spécial 30 ème anniversaire arrivé en février 2020.
J'ai toujours eu dans l'idée de mettre toutes ces infos en forme pour retracer l'histoire de la Harley-Davidson Fat Boy. Parce qu'une moto encore produite au bout de 30 ans, qui attire toujours autant, qui est un des mythes de la marque, je n'en connais guère. Sauf peut-être la Honda VFR mais c'est une autre histoire (oui, mon VFR 86 est au garage et je compte bien vous en parler un jour aussi, je suis sentimental je vous dis !).
Je vais donc m'atteler à compléter ce sujet en m'efforçant d'être le plus exhaustif possible, de ne rien oublier et d'illustrer avec les bonnes photos.
C'est un travail au long cours, mais c'est un travail qui me plaît !
Harley Fat Boy, l’esprit
Prenez deux designers de la marque, dont Willie G. Davidson himself et Louie Netz, et demandez-leur de pondre le profil d’une moto hors normes pour l’époque, vous obtenez quoi ?
Une machine avec deux jantes pleines, déjà. Avec des échappements shotgun et deux gardes-boue (fender) aux courbes généreuses.
Ajoutez lui une peinture grise uniforme, sans flamme ni autre motif, des bandes jaunes un peu partout (7 au total) et un cadre au revêtement granuleux.
Touche personnelle de Willie G. (semble-t-il), posez un laçage sur la selle et le réservoir, et collez-lui un logo original qui est resté le même depuis.
Vous obtenez l’allure générale de la Fat Boy 1990.
Elle n’est pourtant pas le simple fruit d’un coup de crayon bien pensé cette Fat Boy Première version.
Un prototype testé sous toutes les coutures
Si j'en crois l'histoire du Fat Boy, le prototype de cette première version a été assemblé puis testé de façon rigoureuse. Ce qui pouvait passer pour un modèle Softail Heritage dépouillé et affublé de jantes pleines, a roulé pendant deux ans avant d'être mis en production.
Willie G. Davidson a emmené ce prototype à la Daytona Bike Week, ce qui lui a permis de le tester sous toutes les conditions de roulage possibles. Et de récolter, au passage, de très nombreux avis de clients. Autant d'informations essentielles pour optimiser le résultat final.
D'où vient le nom Harley Fat Boy ?
Si j'en crois les différentes sources consultées, le nom Fat Boy (de l'anglais Gros et Garçon) vient de l'apparence de la moto. Dès la première version, en 1990, elle est plus large que les autres modèles de la gamme. Comme elle ne reprend pas les codes visuels des modèles Touring, cette largeur se remarque aisément.
Le terme “large” ou wide en anglais n'étant pas très vendeur, c'est le terme “Fat” qui l'emporte. En clair une bécane bien en chair qui en impose !
Une seconde théorie existe. Elle est moins glamour. La Harley-Davidson Fat Boy aurait été conçue en hommage au bombardement par les américains des villes d'Hiroshima et Nagasaki au Japon pendant la seconde guerre mondiale.
“Fat Boy” serait alors l'amalgame des deux noms des bombes atomiques américaines, “Fat Man” et “Little Boy”.
Cette même théorie précise que le gris du modèle 1990 est le même que celui des deux bombardiers Enola Gay et Bock’s Car qui ont largué les bombes.
Les jantes pleines de la Harley Fat Boy reprendraient l’aspect des roues des mêmes bombardiers B-29.
Enfin, les bandes jaunes sur les culasses seraient identiques à celles des deux bombes atomiques.
Je vous laisse juge. A titre très personnel, et bien que les américains soient très patriotiques dans l'âme, j'imagine mal Harley-Davidson donner ce nom à cette moto pour de telles raisons. Mais les rumeurs ont la vie dure, et bien que Harley-Davidson ait toujours démenti cette théorie, rien ne prouve qu’il n’y ait pas un fond de vérité.
Un moteur aussi …
Le Fat Boy 1990 dispose d’un moteur 80 ci, soit 1340 cc Evolution à simple arbre à came. Depuis il a bien évolué, je retracerai tout ça dans une prochaine mise à jour de l’article.
A suivre …
Si vous-aussi vous avez vécu, ou vivez toujours, une histoire d'amour avec un Fat Boy, parlez-en en commentaire, on est entre nous hein ?
20 ans !!!
C’est comme ci s’était hier, 1994 bleu électrique. J’en n’ai rêvé pendant plusieurs années, et elle m’est apparu ,bruyante jusque dans les tripes .
Je ne divorcerais pas de mon fat boy.
Le temps passe vite, la mienne a 9 ans cette année et je n’ai rien vu venir !
Ceci dit c’est une jeunette, ma VFR a 37 ans cette année et elle est comme neuve 🙂
Après 20 ans de privation motarde, la faute à la vie…..à 63 ans je suis remontée en selle et pour ce pur bonheur j’ai choisi un Fat Boy de 2005…. Un vrai bijoux . Bien qu’un peu plus encombrant et plus lourd qu’un diamant c’est quand même mon bijoux préféré. Je dois reconnaître que mes débuts ont été un peu lents…..j’ai vraiment roulé doucement, fallait bien que je m’habitue
J’ai aujourd’hui 71 ans et j’adore ma bécane Je l’utilise pour me balader et pour promener mes petits enfants qui sont maintenant trop grands pour monter dans une poussette ils adorent rouler en Harley avec leur grand mère et je veille à ma bonne santé afin de rouler encore durant de longues années….. gros bisous à tous
Lucie,
Bonjour Mamy, bonjour Lucie,
c’est formidable de vous lire moi qui ai bientôt 68 ans, 2 prothèses de hanche et une Electra Glide Standard de 371 kg.
Bravo de rester jeune et d’utiliser une Harley pour y parvenir.
Un Fat Boy qui n’est pas réputée pour sa légèreté et sa maniabilité.
Restez toutefois prudente, à bientôt.
Un Papy qui a un petit fils de 2ans et demi. Pour l’instant, il a peur de l’Electra et préfère sa poussette.
Pierre.
Bonjour Lucie
Quel bonheur de lire des témoignages comme le vôtre. Prenez soin de vous et roulez le plus longtemps possible. Je vous conseille la lecture des ouvrages d’Anne-France Dhauteville qui devraient vous plaire, dont celui-ci (ne prenez pas mal le titre, j’ai beaucoup de respect pour cette dame comme pour vous) : https://amzn.to/3zFoGpP
Super article!!!
Moi même très fan du fat boy , j’en ai eu 3 , que des 1340 et mon dernier actuel un 1990, que je dois malheureusement vendre, mais se sera peut être un retour plus tard .
Hâte de te lire à nouveau ✌
Merci !! J’ai commencé à préparer la suite et puis voilà, temps mort, des occupations prioritaires à cause de la vacherie du moment … mais je vais finir l’article avec tout l’historique des années suivantes, stay tuned !!
Finalement j’ai augmenté le son des accords de mon Fatboy 114 set lui ai permis de respirer mieux tout en le confiant aux mains d’un magicien de la reprogrammation avec un résultat surprenant: 121 whp et 131 lbf.ft. Malheureusement un peu tonitruante mais quelles sensations Avec son nouveau siège avec gel les balades sont super confortables. Aaaaah mon gros garçon…..
Pour ma part j’ai craqué en 2014 pour un modèle 2011 FLSTBL, le fameux modele LO qui frotte encore mieux dans les ronds points. Que du bonheur depuis 67.000 kms. Je ne le vendrai jamais. Je l’aime trop mon Fat.
Bonjour à tous
Moi aussi, je confesse avoir succombé au Fat Boy ! Et ce, il y a quelques semaines lorsque je m’étais décidé à me trouver un 1340; j’avais construit mes petites alertes sur le Web, je regardais presque tous les jours, quand soudain, je l’ai vu ! Un FB de 1990 ! Importé neuf en France l’année de sa sortie ! J’ai craqué, et il est depuis 3 semaines dans mon garage. D’une rare beauté, un vrai morceau de l’histoire de la MOCO ! Je le remet progressivement en condition d’origine, Ce sera sans doute la dernière Harley que je garderai, terriblement addictif; je peux descendre au garage juste pour la regarder, et à la moindre occasion, je la sort. Un plaisir très égoïste que je revendique totalement, tant pour son allure magique et brutale, que pour son tempérament hors normes; la plus belle moto pour rouler à 80, la truffe au vent et les oreilles bien ouvertes pour profiter de ce son envoûtant !
Ell est pas belle la vie pour ces instants de bonheur si infime soit ils un flash qui donne un sens ride for ever
Quelle belle histoire ! Je suis heureux pour toi, profites-en bien, ce que je ne fais pas assez mais je vais me soigner !
Par ailleurs j’ai préparé la suite de l’article sur l’histoire du Fat Boy avec toutes les années qui suivent. COVID et congés à la suite m’ont retardé mais je vais le publier, promis !
Bel été !
Après avoir roulé sur des gros monos, et la balade plutôt que la vitesse, il était temps de m’acheter ma première Harley Davidson. Et je ne sais pas l’expliquer mais un seul model n’avait grâce à mes yeux, le Fat Boy.
J’ai donc craqué pour un modèle 2009, et comme le dit si bien Jean-Christophe, on l’aime, on le trouve beau et c’est comme ça.
J’ai beaucoup aimé cette machine, pas mal roulé un peu partout en France car elle se prête aussi bien sur les petites distances que les grandes, mais j’avais besoin que le moteur s’exprime plus, j’ai donc craqué une deuxième fois pour un modèle 2014 (exactement le même que toi, même couleur) et passé en stage 1 rapidement.
Et là je dois dire qu’entre le 103 et le 96 il n’y a pas photo si je puis m’exprimer ainsi. Un ssi bar amovible et un pare-brise pour les grands voyages (je suis parti en Duo en Italie, au Portugal et ce fut que du bonheur) et pour une conduite solo on enlève tout et elle devient racée et magnifique.
Je comprends cette attirance que l’on peut avoir sur une machine car je le vis aussi, et si un jour je me rachète une autre bécane, je garderais de toute façon mon Fat Boy.
Bravo pour ton article et on attend la suite avec impatience.
Bonjour Jean-François,
après le Fatbob 2018, voici des articles sur le Fatboy, j’adore comme toutes les Harley.
L’article est très bien fait et mérite d’être publié.
Je te suis…
Pour ta gouverne, je n’ai plus le Fatbob 114, trop moderne et une finition indigne d’une Harley, dans le temps.
Alors, je suis revenu à la tradition : Electra Glide Standard 104 ci.
Moins chère que la Sreet Glide et un vrai bonheur, un peu comme le Fatboy.
Amicalement.
Pierre
bravo pour cet article !!! super boulot merci …
Ton histoire m’intéresse moi qui recherche mon prochain destrier J’y prends goût. C’est un plaisir non dissimulé la moto toujours… Qui me maintient en vie j’en rêvais même à l’article de ma mort vivement la suite
Tout dépend de tes besoins, pour les voyages au long cours ce n’est pas forcément le meilleur choix, mais au quotidien, en balade, le week-end ou pour une semaine, rien à lui reprocher. Le confort est extra, le moteur on n’en parle pas, j’ai un 103 qui passe partout et le 114 (testé sur le blog) est encore mieux 🙂
Merci, continue, je te suis
ça marche ! Je prends le temps …