Storytelling : pourquoi changer de perspective ou l’art de raconter plutôt que d’enseigner

Il y a quelques jours je disais que je souhaitais faire prendre un nouveau virage à ce blog. Le pauvre n'en est pas au premier, mais à la différence des plateformes et réseaux sociaux, il supporte toutes mes envies sans rechigner.

Ce virage vers des contenus plus intimes et réfléchis concerne aussi ma façon d'écrire, et le syndrome de l'ingénieur formateur (dont je détiens les droits d'auteur depuis que je viens de l'écrire).

L'ingénieur formateur que je suis a un vilain défaut, il tombe très vite dans le didactique lorsqu'il crée des contenus.

Sur le web, c'est une bonne chose car Google apprécie, le SEO fonctionne à fond. Mais lorsqu'il s'agit de partager un ressenti, des émotions, du vécu, c'est une autre histoire. L'ingénieur formateur doit “apprendre à changer de lunettes, à voir le monde sous un autre angle”. ClicGPT m'a aidé à mettre mes idées au clair, à traduire ce que tout le monde nomme Storytelling en une liste de principes qui me conviennent. Les voici.

Principes de storytelling selon Jean-Christophe Dichant
Souriez, vous êtes photographié(e) – (C) JCDichant

Narration et personnalisation

Lorsque je crée un contenu, je liste des problématiques et apporte des réponses. “Comment faire ceci”, “Pourquoi faire cela” ou encore “Comment ça marche”. Si ces contenus me permettent de mettre en avant mon site photo Nikon Passion, ils s'avèrent souvent trop fades ici. C'est un des problèmes de l'ingénieur formateur, il est souvent tristounet.

J'ai envie de partager les mêmes contenus en utilisant le vécu, l'anecdote, l'histoire, le fait divers (c'est tout ça le “Storytelling”, j'en ai déjà parlé ici). Je m'intéresse bien plus aux contenus créés de la sorte, dans lesquels leur auteur met du sien, que les contenus trop bien rédigés par un rédacteur technique.

J'ai envie de partager mes réussites, mes échecs, mon parcours, tout ce qui fait que ce que je raconte peut vous permettre de vous dire “tiens, ce gars-là a vécu la même histoire que moi, on va bien s'entendre”.

Questionnement

Là vous allez me dire que je me trompe. Tant pis. Lorsque vous cherchez une réponse sur le web, vous aimez trouver quelqu'un qui a posé la question et donné la réponse, logique non ?

C'est bien pour les petits tracas de la vie quotidienne, mais pour des sujets plus profonds, plus personnels, ne vaudrait-il pas mieux qu'en cherchant des réponses vous trouviez des questions ? Ne serait-il pas plus pertinent pour vous de vous poser interroger plutôt que de vous contenter des réponses glanées de ci de là ?

Je me suis trop souvent contenté de donner des réponses sur ce blog. Désormais je vous partagerai des interrogations aussi, et il est même possible que ça vous plaise. Nous verrons.

Métaphores et analogies

Utiliser des métaphores et analogies pour expliquer quelque chose de complexe permet de rendre l'information plus accessible. Sauf que … je suis très mauvais en la matière. Toujours ce foutu syndrome de l'ingénieur formateur. La culture technique ne favorise pas la métaphore, entre techniciens on se comprend.

Seulement voilà, je ne m'adresse pas qu'à des techniciens, heureusement, et je ne partage pas que des sujets techniques. J'ai donc du pain sur la planche pour apprendre, trouver les formules adéquates, c'est passionnant.

Conversations

Depuis que vous lisez ce sujet, avez-vous le sentiment de lire un contenu didactique ? Non ? Ouf, tant mieux. Car ce n'est pas un sujet technique, c'est une conversation entre vous et moi. “Vous” car vous allez réagir dans les commentaires, vous allez me donner votre position, me partager vos idées, et peut-être même me dire que vous n'êtes pas d'accord.

C'est ce que j'aime, ce dont j'ai envie, c'est ce que je fais dans mes Lettres photo et mes formations et ça fonctionne très bien. Alors pourquoi ne pas faire un peu de storytelling ici aussi ?

Variété

Là je vous vois venir. Vous allez me dire que non, ce qui concerne la moto ne vous intéresse pas. Que la création de contenus n'est pas votre tasse de thé. Que seuls quelques sujets vous intéressent ici. Pourtant je vais continuer à mixer les sujets, car si je ne le fais pas ce n'est plus moi.

Or n'oublions pas que ce blog me représente, que c'est mon chez moi, qu'il porte même mon nom, comble de l'egocentrisme. Je ne vais donc pas m'arrêter de parler de mes passions, de mes idées, de mes envies. Parce qu'au final, si vous mettez tout en perspective, vous allez comprendre mon petit monde.

Humour et légèreté d'esprit

Certains amis me disent que je suis trop sérieux. Possible. Toujours est-il que si j'ai envie d'écrire en usant d'un ton léger, je le fais. C'est mon droit, la liberté que m'offre le blog.

Je sais toutefois que certains ne comprendront pas, se diront que ce gars-là est curieux, que tout ça n'est pas sérieux. Tant mieux, je ne cherche pas à intéresser tout le monde. Mon petit monde n'a pas vocation à rassembler l'Humanité.

Écoute

Rappelez-vous l'époque des sites vitrines, avant le Web 2.0. Le monde du “1 to n”. Vous écriviez, les gens lisaient. Personne ne pouvait répondre.

Le Web 2.0, expression désuète désignant les sites qui offrent un engagement du visiteur, ont apporté le “1 to few”. Vous écrivez et quelques personnes vous répondent, souvent les fidèles, les commentaires créent des conversations.

Mais attention, qui dit conversation dit écoute. Chaque fois que je recevrai un commentaire je m'efforcerai de répondre, d'apporter un complément, une idée, d'aider. Si je vous croisais dans la rue et que nous échangions, je ferais pareil. Pourquoi donc ne pas le faire ici. Mais sachez que je prendrai votre avis en compte aussi, qu'il peut me permettre d'écrire un nouveau sujet comme de corriger un sujet existant. Vous avez donc un rôle à jouer.

A une exception près toutefois, certains articles ici ne permettent pas de poster un commentaire. C'est un choix, mes séries photo par exemple ne sont pas l'endroit pour engager une conversation, j'ai donc fermé les commentaires sur ces pages.

En conclusion: storytelling or not storytelling ?

On ne change pas ce qui fonctionne, mais on s'adapte. Tout ce que je viens de décrire va se mettre en place, petit à petit.

Je suis encore en recherche de cet équilibre, et vous avez remarqué qu'il n'y a aucune leçon dans les paragraphes précédents. J'espère par contre que vous avez noté la principale question qui se pose à vous désormais.

J’espère aussi à que vous êtes partant(e) pour échanger avec moi dans la superbe zone de commentaire qui se trouve juste en-dessous. Laquelle zone va vous forcer à écrire quelques mots car j'ai aussi volontairement masqué toute possibilité de Like, c'est un blog, pas un réseau social.

Une dernière chose … si vous avez vous-aussi des histoires et anecdotes en rapport avec ce sujet à partager, ne vous privez pas de le faire, j'appellerai ça le storytelling inversé.

 

2 réflexions au sujet de “Storytelling : pourquoi changer de perspective ou l’art de raconter plutôt que d’enseigner”

  1. Bonsoir
    Intéressantes réflexions, merci de nous faire partager ton envie de changement.
    Tu es sans nul doute au début d’un chemin enrichissant pour toi d’abord, car ici c’est chez toi, et pour nous lecteurs

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    • Merci Fabrice, j’ai écris il y a longtemps déjà que j’ai besoin de virages dans ma vie professionnelle, le prochain n’est pas loin je crois. Cette fois j’ai la chance de pouvoir décider seul de ce que je veux faire, alors tout va bien.

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