Il ne se passe pas une semaine sans que le web et les réseaux sociaux n'apportent leur lot de nouveautés.
C'est la même chose dans le monde de la création de contenus, avec de nouveaux services et outils.
Faut-il pour autant changer sans cesse votre stratégie et vos pratiques ?
Faut-il succomber aux nouveautés en sachant que certaines ne durent que quelques mois ?
Je suis créateur de contenus, je gère une audience de plusieurs dizaines de milliers de personnes, je me dois de tenir compte des nouvelles orientations mais je me dois aussi respecter mon audience en lui épargnant les changements trop fréquents.
Voici les principes que je mets en œuvre pour continuer à intéresser ceux qui me suivent.
Et comment vous pouvez faire aussi. Même si vous débutez.
Retrouvez le temps long
Cela peut vous paraître curieux mais nous avons perdu la notion de temps long ces dernières années.
Par “temps long”, j'entends :
- prendre le temps de réfléchir,
- prendre le temps de nous former,
- prendre le temps de mesurer l’impact de chacune de nos actions,
- prendre le temps de nous ressourcer.
Le web dans sa forme actuelle, les flux d’informations, les réseaux sociaux, vous poussent à aller toujours plus vite, à remplir toujours un peu plus vos journées.
Ce n'est pas efficace.
Ce n’est pas la bonne tactique.
Je me suis laissé prendre moi-aussi par ce tourbillon infernal et quand je l'ai réalisé, j'ai réagi.
J’aime aller au bout des choses, prendre le temps de finir ce que j’ai commencé, mener à bien les projets qui m’importent plus que suivre les tendances à la mode.
Pour cela je prends du temps.
Vous ressourcer
Vous avez besoin de temps entre deux projets, besoin de vous ennuyer pour retrouver l’envie de passer à autre chose après une période active.
Lire des livres
Surfer de messages sociaux en messages sociaux, survoler des articles de blogs, consulter la presse à la va-vite n’est pas la solution.
Vous pouvez avoir l’impression que vous vous informez, que vous vous formez, mais c’est faux.
Les réseaux sociaux en particulier, Youtube aussi, vous poussent à consulter toujours plus de contenus courts car ils cultivent tous le marketing de l’attention.
Votre temps est trop précieux pour l'offrir à ces plateformes.
J’ai toujours lu, entre 30 et 35 livres par an, et je continue.
Faites de même, favorisez les livres inspirants, la non fiction, le partage d’idées et de méthodes.
Votre pile à lire doit déborder !
Allez au bout des choses
Il est dans la nature humaine de passer facilement d’un sujet à l’autre.
Désormais concentrez-vous sur les seuls projets qui vous intéressent le plus.
Certains concernent vos activités, impactent vos résultats, d’autres vous permettent d'avoir du plaisir mais tous doivent vous permettre d’aller au bout des choses, de concrétiser.
Web, réseaux sociaux : apportez de la valeur
Cette décennie sera, je n’en doute pas, celle qui va mettre la valeur ajoutée en avant.
Je publie déjà beaucoup de contenus pour aider mon audience, pour la faire progresser (en photographie en particulier) et je n'ai de cesse de continuer à créer de nouveaux contenus.
Ce blog en est une illustration.
Les gens qui me suivent, pour la photographie en particulier, m’ont identifié comme expert et savent qu’en s’adressant à moi ils auront des réponses à leurs questions et des solutions à leurs problèmes.
C'est le sens que je donne à ma présence en ligne, aider, accompagner.
Vos contenus publics comme privés doivent être de deux natures : le Pourquoi et le Comment.
Détaillez le Pourquoi sur votre site, dans des articles, vidéos et podcasts en libre accès. Vous pouvez le faire sur les réseaux sociaux aussi, c'est un très bon usage que de partager et générer de l’audience.
Détaillez le Comment dans votre activité professionnelle, personnelle, associative. Proposez des formations, apportez un soutien personnalisé, une aide au quotidien. C’est une prestation de service que vous pouvez même monétiser et les intéressés le comprendront très bien.
Partagez des idées, c’est plus personnel que de commenter l’actualité, ce que tout le monde fait. Prenez position, ce sera votre façon de montrer qui vous êtes et pourquoi vous réagissez ainsi.
Gardez toutefois une vie privée, ne dévoilez pas tout. Protéger vos proches qui n’ont pas à subir les conséquences de vos choix.
Favorisez les échanges directs
Les réseaux sociaux favorisant les échanges publics ont du plomb dans l’aile.
Les fuites de données, les fake news, les algorithmes ne plaident pas en faveur des Facebook et autres Twitter de plus en plus nocifs pour notre liberté individuelle.
Les gens veulent être rassurés sur le fait que les informations qu’ils reçoivent sont plus dignes de foi que ce qu’ils peuvent voir passer sur le web.
La meilleure façon de le savoir est de suivre ceux en qui ils ont confiance.
Je m'efforce d'en être pour les thématiques qui me concernent.
L’essor des messageries privées (WhatsApp, Telegram) en est la preuve : je m’adresse à des contacts choisis, je lis ceux que je considère et surtout je ne partage plus en public mes infos personnelles.
Les réseaux sociaux l'ont bien compris, chacun y va de sa messagerie privée (je reçois des centaines de messages privés sur Instagram).
C'est le meilleur usage des réseaux sociaux que vous puissiez faire aujourd'hui.
Vos contacts apprécient ces échanges courts et directs, vont vous poser des questions personnelles qu’ils ne poseraient pas autrement.
Vous êtes réfractaire aux réseaux sociaux ?
L’outil de messagerie privée le plus commun, celui que tout le monde utilise sans même le savoir, c’est l’email.
En offrant à votre audience la possibilité de vous contacter par mail, vous offrez le canal direct de communication le plus efficace.
Attention par contre, vous risquez (comme moi) de recevoir de nombreux mails, certains contacts n’hésitant plus à vous soumettre leurs soucis du quotidien.
A vous de savoir faire le tri, de fixer les règles, de ne pas répondre systématiquement si vous jugez que ce n’est pas nécessaire.
Web, réseaux sociaux : réduisez les nuisances
En ayant une présence permanente sur le web et les réseaux sociaux, vous affrontez des nuisances.
Vous savez comme moi que fréquenter les réseaux sociaux c'est devoir faire face à ceux qui vous suivent parce qu'ils vous apprécient, mais aussi à ceux qui veulent vous nuire.
Dès que vous émettez un avis personnel en public, vous attirez les “haters”, qui passent leurs journées à critiquer plutôt qu'à construire.
Je suis soumis moi-aussi à ce type d'interaction, et si j'ai cherché à y répondre au début, j'ai abandonné depuis.
Je ne tiens plus compte des gens désagréables, je ne leur réponds plus. Je n'ai pas de temps pour eux.
Ne plus répondre, cela veut dire aussi bannir sans autre avertissement toute personne qui cherche à me nuire. Pas d'état d'âme !
J'apprécie les échanges en ligne, mais si quelqu'un ne m'intéresse pas, se montre agressif, pourquoi le considérer ?
Limitez l'usage des réseaux sociaux
J'ai commencé à réduire mon usage des réseaux sociaux depuis deux ans, je continue
J'ai délaissé Twitter que je n'ouvre que si j'ai une recherche à faire.
Je ne publie rien sur mon compte Facebook personnel que je ne conserve que pour gérer mes pages pros.
J'ai basculé tous les sites compatibles sur mon lecteur de flux (Inoreader, un lecteur RSS).
Je reste présent sur Instagram car c'est le moins nocif des réseaux, il me sert à identifier des lieux et des contacts utiles pour ma pratique photo.
LinkedIn, enfin, ne me sert qu'à assurer la promotion de ce blog. J'y ai peu d'échanges intéressants, mais je ne les cherche pas non plus.
Limitez l'usage des médias nocifs
Un média nocif est un média qui véhicule des informations négatives, méprisantes, contraires à ma façon de penser.
Ou tout simplement sans intérêt.
J'ai déjà exclu et continue à exclure de mes journées les sites agrégeant de l'information, non produites par des journalistes.
Je laisse de côté depuis longtemps les vidéos débilisantes, les chaînes Youtube sans intérêt, les amuseurs publics et autres négationnistes.
En procédant ainsi je me protège, j'évite de devoir gérer des échanges désagréables, mes journées sont plus agréables.
Mais aussi …
J'aime écrire, vous l'avez compris.
Ne voulant plus le faire sur les réseaux sociaux, je le fais dans mon journal personnel.
Pour moi.
Pour mes proches.
Pour documenter mes journées, ma vie de famille.
Pour garder une trace.
Je suis libre de noter ce que je veux, pas de censure, pas d'interdit.
C'est mon coin à moi.
Je mêle textes, images, vidéos, enregistrements vocaux (j'utilise Day One).
Ce journal m'aide au quotidien, je peux relire ce que j'ai écris plusieurs mois avant, j'en tire un vrai bénéfice personnel comme professionnel.
Je ne peux que vous inciter à vous lancer.
Il y a bien d'autres choses à dire sur le web et les réseaux sociaux, sur la création de contenus, mais nous aurons l'occasion d'en reparler.
C'est la raison d'être de ce blog.
Et vous, web, réseaux sociaux, email, vous en êtes où de votre présence en ligne ?